100 PRINCIPES POUR L'ÉCOLE - Plan
GENÈSE D'UN LIVRE - Ré-écriture d'un entretien avec Edgar Morin - LE CANTIQUE DES CANDIDES -
PRINCIPES ISSUS DE LA THERMODYNAMIQUE - PRINCIPES ISSUS DE LA BIOLOGIE - PRINCIPES ISSUS DE LA SYSTÉMIQUE
PRINCIPES ISSUS DE LA NEUROBIOLOGIE - NÉCESSAIRE ÉMERGENCE DE NOUVELLES VALEURS - PRINCIPES PÉDAGOGIQUES
PRINCIPES ISSUS DES CONSULTATIONS NATIONALES - DE L'AMOUR
***
"Vécus"
par Barbara D. & Armelle T.
Armelle Barbara
________
Les carrières :
1992 - Suppléante
éventuelle. Niveau Bac + 2 Appel d’offres dans les facs.
3 ans de
terrain pour obtenir l’équivalence , soit-disant à la licence.
IUFM pendant
1 an : Préparation au second concours interne.
1995 -
Titularisation
Classes tous
niveaux.
CLIS (Classe
d'intégration scolaire) imposée en 1999, sans formation.
Puis
volontairement CLIS de 2001 à 2004. Lors de la fermeture de la CLIS, aucun
Je comprends
aujourd’hui l’orientation politique par rapport à l’éducation spécialisée.
Elle va être rayée, remplacée par l’accueil des enfants handicapés même
lourdement, tous dans les classes ordinaires, sans moyens supplémentaires
Quel beau métier
mais à quel prix et avec quels coups de poignards dans le ventre ou dans le dos
!
1990 -
niveau Licence de Lettres Modernes à Paris XIII. Fille d’enseignants, je m’étais
dit je connais trop le revers de la médaille, jamais je n’y mettrais les
pieds ! Mais j’ai malheureusement inversé les dossiers que j’avais préparer
pour éventuellement faire partie de l’école d'éditons et/ou de librairie.
Acte manqué ou le destin qui me rattrape ??
1991 - Avec
mon bac G1, j’ai trouvé du travail en tant que secrétaire sur la région
parisienne (Colombes) J’ai tenu 11 mois. Entre un petit ami ramolli du bulbe,
un deux-pièces minables et les grèves de trains à répétition sans parler
des énergumènes qui travaillaient dans la société de Colombes, j’ai vite
jeter l’éponge...
Que faire ?
Mon père
m’inscrit au dernier concours de L'École Normale en septembre, sauf que je
n’ai eu qu’un mois pour réviser, en plein été ! Donc j’ai échoué !
J’ai été
VRP des éditions Quillet, pour traduire du porte à porte dans le secteur d’Etouvie.
L’arnaque complète !
Puis j’ai
postulé, en tant que suppléante éventuelle sur l’Inspection académique
d’Amiens et ô miracle en novembre après 2 jours de "formation"
avec deux conseillers pédagogiques(L’un d’eux m’a dit et je l’ai retenu
"Laissez à l’enfant le temps d’être enfant" du secteur de
Friville-Escarbotin, j’ai rouler ma bosse : maternelle de Bourseville, sympa
et au bout de 3 mois d’ancienneté j’ai été balancée dans une classe de
perfectionnement à Friville-Escarbotin. La collègue que je remplaçais était
sujette à la sclérose en plaques. Je me suis dit "ce sont des pauvres
diables" Grave erreur !! Ils sont montés sur les tables. Je n’avais
comme conseil du conseiller pédagogique "si j’interviens cela faussera
votre autorité et ce sera pire !!" Merci
J’ai fait tous les niveaux, dans un large rayon. Dans certaines écoles on me tournait le dos à la récréation...
J’ai fait un remplacement d’école, tous les titulaires étaient en stage et toutes les classes étaient pourvues de remplaçants.
Je suis allée
dans une SEGPA à F.. J’avais soumis des exercices de CE2, que les
pauvres bougres ne réussissaient pas. Je m’en souviens car l'intitulé CE2
apparaissait. J’ai dû les vexer sans le vouloir. J’ai essayé de trouver
une excuse bidon et ils ne devaient pas être dupes. Pour ma part ce n’était
pas le but non plus...
Précarité
du poste à la rentrée suivante on m’a dit "on prend les candidats de la
liste complémentaire" Je me suis tournée vers Rouen et là j’ai été
postée en décembre sur Fl.. Le pire souvenir est un jour de gastro-entérite
et les canalisations étaient gelées. Il m’a fallu faire une heure de classe
avec une odeur nauséabonde qui me suivait de très près... J’ai su plus tard
que des WC étaient à proximité de ma classe et bien chauffés ceux-là, ils dépendaient,
en fait, de la Mairie. Là aussi les cabinets des écoles il faudrait rédiger
un chapitre !! Le maire nous avait accompagné lors de la sortie de mai à
Dunkerque, Calais et Boulogne. Il avait proposer aux enfants d’aller sur la
plage, se défouler. J’étais folle de rage. Va récupérer 25 gamins sur une
immense plage du nord !! Les collègues m’avaient confier la rédaction du
projet d’école, t’es la dernière arrivée alors c’est toi qui trinque !
J’ai
accompagné en juin, une maternelle au zoo d’Amiens. Les sorties sont pour moi
un véritable cauchemar !
Finalement,
cette année-là tous les mercredis je fonçais à Amiens à l’Université
pour finir mes équivalences de Paris XIII, et obtenir avec succès ma licence.
Là-aussi pour certains profs d’Université je trouve que c’est du j’en
foutisme. Comme dirait Higelin "Payé à rien foutre" Mon professeur
d’histoire m’a regardée en parlant de l’âge de la majorité des rois et
me demanda d’inscrire ce que je savais déjà :
"Quel
est l’âge de la majorité d’un roi ?"
Je répondis
"13 ans"
Il me dit
"vous aurez 13/20"
et en juin
j’eus 13 !!
Donc j’ai
ma licence de Lettres. Je pense que les diplômes ne se valent pas vraiment.
Entre la Sorbonne et Paris XIII par exemple !
J’étais
donc apte à accéder à l’IUFM (Institut universitaire de formation des
maîtres, qui a succédé à l'Ecole normale d'instituteurs). D.D., prof
de français ne pouvait plus me voir en peinture car à chaque intervention je
prenais la parole en disant "en théorie mais la pratique?" J’étais
le grain de sable qui empêche de tourner en rond.
Ce qui me
valu d’être sur la liste complémentaire : 91è. Je n’étais pas triste,
pensant que je pouvais avoir un poste tout de même. Sauf que cette année-là
on me dit "Nous reprenons les suppléants éventuels sinon on les paye à
rester chez eux en indemnités pour perte d’emploi" Décidément j’étais
toujours au mauvais endroit au mauvais moment !! C’est rageant. J’ai donc
travailler dans la formation pour adultes et également comme vacataire dans un
CFA avec des adolescents, la majorité de garçons, obnubilés par leur
braguette. Par rapport à certains je n’avais que 2 ans d’écart. C’est un
très mauvais souvenir ! La collègue que je remplaçais m’avait laisser
pendant son congé maternité les leçons de biologie sur je vous le donne en
mille : la sexualité, cool ! Je devais réviser pour le concours en parallèle.
D’autant
plus qu’à une semaine du concours que je dû repasser, j’avais eu vent par
une personne sur la liste complémentaire le numéro 84 qu’elle était postée.
Elle échappait pour sa part au concours. Mais je connaissais le numéro 81 qui,
en apprenant cela, était furieuse car elle n’avait pas été contactée. Elle
ne se sentait pas de repasser le concours. Grâce à moi, elle eut gain de cause
et on se retrouva en deuxième année, à Beauvais.
Comme je
l’ai dit plus haut, moi la 91è j’ai dû repasser ledit concours.
L’année d’avant pour la soutenance de mémoire je présentais un travail
dont le thème était : le projet d’école. Le jury me dit "vous
noircissez le tableau" j’obtins 08/20. La seconde fois je ne modifiais
que la date et le jury me dit "vous êtes réaliste concernant le
terrain", j’obtins 11/20.
La prof de
français nous fit moulte lectures d’albums, le prof de musique n’était pas
très enjoint le lundi matin. Je devais faire 100 km. Je trouvais donc à me
loger sur place. Je partais la semaine. Je me taisais pour ne pas me
faire licencier. Ce qui failli quand même arriver. Une PIUFM (prof d'IUFM) qui
venait me visiter me dit textuellement "votre cahier journal c’est de la
merde, c’est illisible!"
Heureusement
mes défenseurs trouvaient que j’avais des idées, qu’il valais mieux des idées
mal organisées que pas d’idées. OUF !
J’étais
titularisée en surnombre sur le quart nord-ouest de l’Oise. Chaque collègue
m’employait à sa guise, dans sa classe. Un emploi du temps difficile à gérer
et mon coffre était chargé de classeurs divers.
Fin
septembre je faisais une fausse couche. Un mal pour un bien, on me rapprocha.
J’étais à 25 km de chez moi. CE1 à B. ; CE2 à E. mais ma remplaçante
arrivée dès la pré-rentrée me fit quitter ma propre classe, je fis de
l’administratif avec le directeur, je pris le CE2-CM1 à T. et la CLIS
pendant 2 ans. Sans formation pour éviter les remplaçants de 2 jours à répétition.
C’est la liberté au prix de luttes avec les gaillards mal orientés, plus
caractériels que en difficulté. Puis enfin la maternelle de B. ou comment
faire des choses avec peu voire rien !! Au début bonne ambiance et cette année,
j’ai affaire à quelqu’un qui a raté sa vocation d’adjudant-chef !
Peut être
que l’édition ou le job de bibliothécaire m’aurait mieux été ? Pourtant
j’aime ce boulot, j’aime entendre vibrer ces fractions de minutes où tout
est parfait, voir progresser
Dysfonctionnements
à l’Education nationale !
Ras le
bol !
1 - La formation
D’abord,ce qu’il faut
savoir que rares sont les PIUFM (Professeurs) qui ont déjà mis les pieds dans
une classe. En dehors des classes d’application.
Différence en classe dite
"ordinaire" et "d'application" = La classe ordinaire est
souvent surpeuplée, très hétérogène et mal équipée. la classe
d’application est à proximité de l’IUFM, avec la plupart du temps des
enfants issus de classes aisées. Ce sont des cobayes mais qui ont déjà des
"pré-requis" avant l’entrée à la PS de maternelle, ne serait-ce
qu’en vocabulaire.
Donc d’emblée les données
sont faussées...
La plupart des PIUFM en résumé
n’ont jamais ou si peu tenu devant un
groupe d’élèves !!
L’IUFM la première année
c’est la préparation au concours, sauf pour les candidats libres qui pour la
plupart sont une formation universitaire de Sciences de l’éducation, on
pourrait penser que la suite logique c’est l’accès à l’IUFM. Et bien non
surtout pas !!!
A la limite en candidat
libre mais pas en formation (il doit y avoir des redites, ce doit être ça !!)
La préparation au concours
ne tient en aucun compte de ce qui pourrait être la base de ce métier : la
vocation. Il faut d’abord et avant tout être une bête de concours. Maîtriser
la note de synthèse, la théorie etc...
Donc en général, quand on
ne fait pas partie de cette espèce-là, on est cerné par des gens assez imbus
d’eux-mêmes n'ayant à peu de chose près jamais rencontré le moindre échec (à
des examens écrits : bac avec mention ...)
Ceux-là mêmes qui
s’engagent à enseigner bientôt la solidarité, le partage, le vivre ensemble
(en maternelle) se conduisent en individualistes, prêts à écraser
l’autre pour obtenir une meilleure place au résultat du concours.
C’est déjà très
antinomique cela n’est-ce pas ??
En théorie, toujours, on
nous dit qu’il ne faut pas être magistral, je défie quiconque de me démontrer
qu’à une conférence pédagogique (obligatoire) le maître de conférence
fasse autrement que de se placer à son pupitre et de déblatérer 3 heures mais
avec une pause de 30 min pour l’incontournable pause-café (Véronique Jeannot
n’a rien à voir là-dedans quoique...)
Ces notes ne vont être que
la liste des si nombreuses ambiguïtés rencontrées dans ce métier...
La seconde année, après la phase d’admissibilité et d’admission, les candidats seront tous plus ou moins infantilisés, rabaissés voire
humiliés.
Nous avons toujours à faire
à la même clique de profs de formation. Il y a évidemment des profs qui échappent
à la règle.
Ahhhh ! Le contenu de la
formation, toujours très théorique. Mais même en théorie, j'avais trouvé
moi qu’on nous infantilisait encore beaucoup, et que les éléments
primordiaux à la réussite sur le terrain telle que la discipline et quelques
recettes étaient des sujets habilement oubliés. Pour ce qui est de la
pratique, bien sûr il y a des stages d’observation, de;..... et des stages en
responsabilité (quel vain mot !) 4 semaines avec visites des PIUFM, ( les
formateurs sont des profs en échec dans leur pédagogie) des conspéd
(conseillers pédagogiques aujourd'hui maîtres de formation et autre inspecteur
(à peu près tous les 4 jours !)
1-A Les inspecteur viennent
à peu près tous les 5 ans nous visiter. Autrefois ils débarquaient à
l’improviste mais désormais ils préviennent. Ce qui permet à l’enseignant
de faire face à ce choix : soit je joue le jeu de la vérité soit je joue un
jeu de rôle le temps de l’Inspection et dans 5 ans on verra.
Les Inspecteurs viennent rarement du terrain. Le principal choix est malheureusement le secondaire.
Si l'inspecteur a un dada,
et que l’enseignant le sait, il préparera plus minutieusement que
d’habitude une séance sur ledit dada, pour plaire à ce dernier.
Nous sommes là encore très
infantilisés devant cet Inspecteur, alors q’il n’a pas vraiment
d’influence. Il faudrait vraiment commettre une faute excessivement grave, en
sa présence, être ivre par exemple ou complètement shooté pour qu’il nous
licencie.
Il peut nous mettre un blâme
pour faute, la faute est souvent un manque de respect ressenti par l’Inspecteur
et un blâme noté dans notre dossier "ne nous fait pas un deuxième trou
au cul" !!
Inadéquation
entre la formation initiale et le terrain. Un travail uniquement sur la forme et
pas sur le fond.
L’idéal
= aller vers une alternance terrain-école et une formation plus pragmatique,
plus proche de la réalité du terrain + Des PIUFM originaires du terrain.
Alors pour ceux qui n’ont
pas été licenciés après ces 2 années d’épreuves, il arrive le jour de la
participation au mouvement. Qu’est-ce donc ?
2
- La mutation
Rares sont les T1 qui
obtiennent un poste à titre définitif dès leur première nomination en tant
que titulaire. Il existe donc des titulaires à titre provisoire et des
titulaires à titre définitif.
D’un côté la liste des
postes du département auquel on appartient avec parmi eux les postes libérés
par les personnes partant à la retraite, et les autres qui peuvent être
susceptibles d'être vacants. C’est un peu un jeu de loterie ! Il y a 40 voeux
à effectuer. Au hasard Balthazar, la plupart du temps. Nos souhaits se posent
soit sur l’aspect géographique ou bien si on a une préférence de public
(maternelle, élémentaire ou spécialisé)
Il faut aussi signaler qu’un remplaçant peut être titulaire de ce poste. Il l’a choisi également. Ce n’est pas un mauvais prof (même s’il arrive que des collègues en difficulté soient remplaçants parce que ce poste permet de moins s’investir personnellement, je n’ai pas dit, non plus que c’était systématique). En cas de stages ou maladie, l’enseignant appelle sa Circonscription et prévient qu’il est malade et en ce cas, la secrétaire dispose d’un certain nombre de remplaçants qu’elle déplace, au gré des besoins, sur les écoles en manque. C’est une parenthèse importante car Gérard Klein qui arrive sur sa moto, partout dans l’Hexagone (voire dans les DOM-TOM et à Québec) induit encore en le public non-initié.
Je
propose qu’une majorité de t1 soient nommés sur des poste de ZIL (zone
d'intervention limitée, en clair titulaire-remplaçant) et de brigades afin
qu’il puissent parfaire leur étude du terrain, cela permet de voir moult façons
de travailler, différents milieux et différents équipes. Ce qui permettraient
ensuite de constituer une équipe dans laquelle on se sente bien t avec laquelle
les enseignants auraient des atomes crochus pédagogiques cela va de soit, mais
les amitiés peuvent également le permettre.
Une question : Est-ce normal
que toute information passe désormais par mail ?, par souci d’économie, sans
doute, mais tous les enseignants ne sont pas dotés personnellement
d’ordinateur. A l’école, le mouvement et le plan de formation interne est
sur Internet. Connexion obligatoire !
3 - Premier poste
Nous arrivons frais émoulus
et là l’école nous accueille, un directeur ou une directrice, ayant charge
d’une classe (ou pas selon qu’il y ait dans l'école plus ou moins de 8
classes à gérer).
Cette personne est censée fédérer son équipe. Il y a vraiment des
mots qui me font, dans l’état actuel des choses, hurler de rire ou bien de
rage (c’est selon)
Avec les personnes plus haut
citées (individualistes à souhait) comment concilier cette caractéristique
avec la possibilité de constituer une équipe ?
3-1 Le directeur :
Statutairement il n’est pas notre supérieur hiérarchique mais il doit
cependant user de son statut pour nous imposer les nouvelles législations ou
lubies de la hiérarchie. Ils sont d’ailleurs assez mal payés pour cela. Ils
donnent leur nom pour l’Inspection Académique, pour qu’il y ait une tête
à faire tomber pour le moindre incident accident que ce soit. Le directeur a
tout le poids des responsabilités qui lui incombent pour 26 euros par mois
(s'il n'est pas déchargé de classe). Dans un futur hypothétique, il aura le même
statut qu’un principal de collège et aura donc un rôle d’administrateur et
pourra noter ses collègues. Ce n’est pas encore le cas. Pourquoi pas une
direction collégiale de manière a proposer une manière cohérente de
travailler ? En cas de coup dur il y aurait plus de têtes qui tomberaient et
alors ? La solidarité dérange les supérieurs.
Les anciens avaient la
possibilité de faire ce métier par vocation, donc je pense qu’il vaut mieux
tomber dans une école dirigée par un baby boomer qu’un débutant.
En théorie, il faut minimum
3 à 5 ans d'ancienneté sur le terrain pour être affecté à un poste de
directeur, de CP, de CM2 (1 an) ou un poste spécialisé (pour les enfants en
grande difficulté.)
Et là la théorie est toute
relative !!
La plupart des
primo-arrivants (autrement dit T1 (traduire titulaire 1è année) grâce aux
anciens et autres plus récents ont une surprise. Il obtient un CP, CM2 ou une
CLIS, poste E ou G. Son matériel commandé a été redispatché entre les
classes existantes donc il se retrouve sans rien pour la rentrée. Le plus
chanceux sait qu’il a été nommé avant la pré-rentrée, la plupart le jour
même, les plus malchanceux le jour de la rentrée (ouverture de classe de dernière
minute...)
Et oui la plupart des écoles ordinaires sont mal ou peu pourvues (équipée si le directeur s’entend avec la municipalité, si la municipalité est riche, mais ce n’est pas toujours le cas).
Donc du matos, il y en a : on se sert !!! Au détriment de celui qui débarque...
Sympa l’accueil !!!
De même pour la répartition,
quand on ne sait pas où l’on est affecté la veille de la rentrée, on est
forcément absent le jour de la répartition en juin d’avant !
Nos chers collègues non
contents de nous piquer le matos nous refilent enfin leurs élèves les plus
bavards, pénibles, difficiles, mal élevés, brutaux, pour résumer la crème
!!
Bien entendu ça ne se passe
pas toujours comme cela mais dans les grandes écoles ça arrive plus souvent
qu’à son tour !!
Sympa l’accueil !!!
Ce jour 90 minutes sur C+
propose une enquête sur les suppléants postés sans formation pour avoir échoué
au concours !
C’est cela aussi l'Éducation Nationale, tu réussis= tu as la formation , tu échoues et comme on a besoin de monde, = tu vas sur le terrain directement. C’était il y a 12 ans des suppléants éventuels qui n’étaient pas toujours renouvelés l’année suivante, donc c’était précaire et on n’avait aucune certitude de ne pas être appelés si on choisissait une autre voie., Je pense que cela n’existe plus. Au niveau du collège-lycée, ils étaient appelés maître-auxiliaire. Désormais ce sont donc les candidats au concours qui n’ont pas totalement échoué mais qui font partie d’une liste complémentaire qui attendent d’être appelés sur le terrain.
Ce n’est pas ambigu ça ??
Le seul avantage que je connaisse à ce mode fonctionnement c’est qu’il n’y a pas à repasser le concours et qu’après une année de terrain sans formation on accède à la formation directement en seconde année. A moins que l‘on ne se soit suicider avant...
Voir chapitre 6 La Verrière
Concernant les ZEP, il y a davantage de moyens et l’effectif est moindre. Sur 20-25 enfants la plupart sont en difficulté. Comme dans les sketches de Jamel Debbouze : "Le prof arrive avec l’envie de les mater"(...) "15 jours après il a une toute petite voix" Aller au Kosovo pour certains militaires, ce ne devait pas être pire que pour un(e) prof d’arriver sur un poste avec de grosses difficultés."
Les gamins sont tellement refoulés, harcelés (surtout les black & beur) qu’ils s’en prennent à cette Institution qui leur est proche. Ils se trompent de cible comme de faire cramer les bagnoles des voisins ...
Ce doit être particulièrement
angoissant et insupportable de se faire arrêter à tous les coins de rue sous
prétexte qu’on n’a pas la "gueule de l’emploi".
Les moyens je pense qu’on
est loin d’atteindre la part qu’il faut pour bien fonctionner.
Ben oui, nous sommes fonctionnaires.
La démographie
s’effondre, les enseignants n’en profitent pas puisqu’il y a nombre de
fermetures de postes !
La démographie augmente, à
quelques unités près, on n’en tient pas compte, les écoles regorgent d’élèves
avec les mêmes sommes allouées. C’est n’importe quoi !
Ce ne sont que des économies
de bouts de chandelles. Comme disait Coluche "les politiciens mettent du
pognon dans les prisons car il y a des chances qu’ils y aillent, à l’école
c’est fini, ils n’y retourneront plus !!"
Gérard Miller disait à De Robien récemment (05/01/2006) "Dans une société est-il normal que l’on voit s’afficher à tout bout de champ le ministre de l’Intérieur, plutôt que le ministre de l’Education Nationale ?" Autrement dit ce genre de société est plus policée qu’éduquée.
Tous nous trouvons que tout va mal. Il va bien falloir faire quelque chose ?
Est-il plausible que dans
une entreprise privée, un salarié qui déciderait de changer de Banque,
attende 3 mois avant que sa paie ne soit bien attribuée au bon numéro de RIB ?
La réponse est NON.
A l’Educ Nat la réponse
est oui et pas forcément la première année !
Tous ceux qui croient ce
qu’être enseignant signifie, car tout le monde est allé à l’école en son
temps, se mettent le doigt dans l’oeil.
L’école d’hier n’est
pas celle d’aujourd’hui.
L’école d’hier
lorsqu’on est élève ne se remémore pas quelle était la tâche de
l'enseignant. C’est comme regarder une contorsionniste souriante lorsqu’elle
a les pieds de chaque côté de ses oreilles. Cela a l’air facile. Quand tout
va bien dans une classe, je défie quiconque d’extérieur à l’école de
comprendre tout ce qui a été fait en amont !
C’est un métier
enrichissant, passionnant, épanouissant, où il n’existe que de fugaces
instants de bonheur et quasiment aucune reconnaissance de la hiérarchie, de la
municipalité, des parents d’élèves (parfois rarement).
Puisque nous sommes des
professionnels nous devrons être capables d’analyser tout ce qui est à faire
en amont, et analyser tous les résultats, en aval.
C’est en cela que c’est
un métier difficile car nous sommes toujours sur la brèche, toujours en ébullition
cérébrale à traduire, une pub, un article, un reportage, un album, un
bouquin, une réflexion, une musique, un spectacle de danse, un lieu, etc.....
en quelque chose à faire dans sa classe. Pour l’un de ses élèves, ou bien
toute sa classe.
A côté de cela, les réformes différentes que nous subissons, qui nous font passer pour des tarés aux yeux du public, car "on change d’avis comme de chemise", ont transformé l’école d’hier (très carrée, très respectée) en l’école d’aujourd’hui où tout lui incombe. Ecoutez les médias, tout est l’affaire de l’école.
Les morts sur les routes =
il faut apprendre le code de la route dès l’école.
L’enfance maltraitée =
apprendre le numéro 119
Les accidents domestiques =
apprendre les gestes de premiers secours , numéros 15 et 18.
Les technologies nouvelles :
le Brevet d’informatique et d’Internet au cycle 3 (mais avec quels moyens
pour acheter le matériel ensuite les consommables et enfin et surtout la
maintenance ???)
L’intégration = des
populations immigrées et des handicapés ouvrir l’école aux familles,
enseigner les langues vivantes etc...
Je ne dis pas qu’il ne
faille pas intégrer les handicapés, je dis qu’il faut former et embaucher en
CDI des gens qui ont cette vocation d’être auxiliaire de vie dans une classe.
Sinon l’enseignant est également assimilé à un aide-soignant/infirmier
Bientôt, nous serons les
coachs des parents défaillants. Un enseignant est un transmetteur de savoirs,
savoir-être et savoir-faire.
Mais bien qu’il doive
s’en tenir à cela, il y a de nombreuse situations où notre fonction déborde
sur les services d’une assistante sociale, d’un psychologue, d’un pédiatre,
un électronicien pour réparer les ordinateurs, un garagiste au moment où Ségolène
Royale voulait qu’à chaque sortie le maître-responsable de sa sortie, devait
ouvrir le capot, faire passer un éthylotest au chauffeur et vérifier sa carte
violette !! .... La circulaire de novembre 1997 a été
révisée à la baisse...
Les inégalités sociales
devraient être gommées dans l’enceinte d’une école, or les écoles
elles-mêmes ont des fonctionnements différents qui renforcent d’autant plus
ces inégalités extérieures !! Être dans le secteur d'une Centrale nucléaire
dans un rayon de 10 km permet d’obtenir pour ces écoles des
infrastructures gymnases, piscine, etc... réglées par EDF. Lorsqu’on se
trouve au 11è km, là on paie tout ou on a rien!!
4 -La formation continue
Elle est saupoudrée. Elle
est centralisée sur les grandes villes. Par conséquent, une enseignante/mère
de famille ne participera pas aux stages proposés même s’ils l’intéressent
car elle doit se préoccuper de gérer ses enfants après l’école le temps
de revenir du centre de formation (retour à la case IUFM) la plupart du temps.
Rares sont les fois où cela est à proximité. Il
n’y a aucun échanges pédagogiques entre différents enseignants. Chaque
enseignant est livré à lui-même. Voir aussi
le budget
C’est volontairement que
ces stages sont affectés à distance, ainsi, le nombre d’inscription décroît
et lors de la carte scolaire, on peut dire qu’il y a besoin de moins de remplaçants
puisqu’il y a de moins en moins de volontaires pour les stages.
Sinon il y a des conférences
ou animations pédagogiques la plupart du temps obligatoires, imposées sur des
sujets qui ne nous passionnent pas forcément non plus.
Moi ce que je réclame
serait un animation où l’on puisse circuler dans les classes (pas
d’application), sur une circonscription. Faire connaissance avec ses collègues,
et surtout leur fonctionnement. Le bon sens populaire dit "qu’il y en a
plus dans deux têtes que dans une".
Ce n’est pas pour
"piquer les idées", je ne pense pas qu’il faille le voir ainsi. Évidemment
certains collègues seront contre, mais on peut partir de ceux et celles qui
seraient volontaires. Partager. Même si après on s’en inspire... et alors on
le remodèle à sa sauce.
Les animations pédagogiques sont des cours magistraux, et très loin d’être
animées.
C’est
toujours le même discours "Faites ce que je dis pas ce que je fais"
5 -les programmes
Les instructions officielles
d’autrefois étaient carrées : dans toutes les écoles de France à la
virgule près, à la date près chaque enseignant faisait strictement la même
chose. Aujourd’hui, l’enseignant dans sa classe (mais aussi avec son équipe)
se doit d’établir la liste des choses à apprendre (les mêmes qu’autrefois
avec la modernité en plus (exemple le brevet d’informatique) lire écrire et
compter. Mais dans l’école qui se situe à 10 km l’enseignant qui choisit
à peu près les mêmes compétences au même moment, (c’est difficile de ne
pas employer le jargon), n’est EN AUCUN CAS obligé de faire de la même façon.
Parfois c’est la forme qui
change, parfois c’est la situation.
Désormais, l’enseignant se doit de mettre l’enfant dans la situation (par
le biais d’un jeu, pourquoi pas ? c’est même recommandé). Tenir compte
quasiment individuellement de ce que l’enfant croit pouvoir faire pour y
parvenir. Comparer les propositions des élèves et là les faire intervenir
entre eux pour les faire vérifier et établir la meilleure solution. Si un
enfant est en difficulté je pense qu’il serait préférable, que l’effectif
soit moindre, afin que l’enseignement soit approprié. De Robien met à
l'index la méthode globale, niant d'un coup la liberté pédagogique des
enseignants. Je dis que si un enfant y parvient
mieux qu’avec la méthode syllabique, pourquoi pas ? Pour cela, il faut
mettre les moyens à l’enseignant de travailler comme en Finlande avec des
effectifs de 13 élèves, d’être plusieurs adultes dans une classe. L’idéal
c’est le concept de l’émission "va savoir". Partir à la découverte,
au lieu d’en parler, un petit groupe. Voir manipuler expérimenter interroger
se questionner... L’équipe de Jaquart avec la main à la pâte
donne de bons résultats
Cela prend du temps, et
pourtant chaque réforme ajoute encore une notion "à apprendre à l’école!!"
5-1 Depuis 12 ans ont été
mis en place les fonctionnements par cycles. Très bonne idée au départ, de prôner
le décloisonnement. Mais pour bien décloisonner il faut abattre les cloisons.
Fini les classes de CP, CE1, CE2, CM, Fini la classe attribuée à un maître,
fini le travail routinier. A l'École de G., l’équipe se
réunie 2 heures minimum chaque semaine afin d’établir un projet , chaque élève
a une feuille de route sur sa semaine il doit pointer des passages obligés dans
chaque discipline. Ce qui est différent c’est qu’il le fait dans l’ordre
qu’il souhaite. La CLIS est intégrée.
Est-ce que c’est la
majorité des école qui fonctionnent comme celle-là ?
Et bien non !!
Alors que c’est cette école
qui est dans la légalité. Toutes celles qui continuent à parler de CP, CE, CM
ne le sont pas.
Je rêve de travailler de
cette façon même si ça demande certains sacrifices, mais au moins aux évaluations-6è,
ces enfants de G., ont de très bons résultats, en revanche ils ont
un mal fou à s’adapter à la manière magistrale d’enseigner des profs du
secondaire! Ce qui signifie que cette minorité est dans la bonne voie, et
qu’il faudrait l’étendre au collège !
Les autres innovations pédagogiques sont mises en place par des enseignants qui se sont détachés de l’EN et qui ont bâti leur propre école.
6 - La Verrière
Les instits dépressifs.
C’est un métier où l’on se prend la tête. Un bon enseignant cherche,
s’interroge, pour motiver ses troupes, se remet en question. Au bout d’un
moment de ruminations c’est un métier qui esquinte !
Et là l’instit a devant
lui ce que l’Institution lui propose, à savoir peu de choses. Aucune
reconversion possible de manière interne. Solution radicale démissionner.
Solution intermédiaire se mettre en disponibilité (à prévoir pour une
rentrée car en cours d’année c’est une demande sur dossier lequel sera
tranché par l’Inspecteur d’Académie. Il faut avoir des rentrées
d’argent autre car évidemment c’est sans solde. Cela a le mérite de
permettre à quelqu’un de changer de vie sans trop de risque pendant 10 ans.
Date à laquelle aucun poste ne lui sera plus attribué.
Le détachement vers
un autre ministère. L’instit qui veut faire cette démarche doit chercher par
lui même et constituer un dossier également soumis à l’I.A.
Enfin, car malheureusement
c’est ce qui est choisi si l’on peut parler de choix, avant de sombrer définitivement,
il y a l’arrêt longue maladie. La MGEN, mutuelle que l’on paye au
prix fort est bien là dans ces cas extrêmes (pour les lunettes et les
appareils dentaires là il faut débourser!!) Mais on a des risques de finir
malade mental alors on s’y résigne.
Il existe des Centres où les
visites des enfants sont strictement interdites : comme à La Verrière (une
approche dans le film PROF avec P. BRUEL)
Les concours internes
comprennent exclusivement des formations pour les postes spécialisés pour les
enfants sourds, aveugles, psychotiques, dépressifs, dyslexiques etc...
Un peu comme les ministres
un coup à l’agriculture, le suivant à la culture, au transports et enfin à
l’éducation nationale. Tout cela va de soit n’est-ce pas ???
Ne vaudrait-il pas mieux
choisir un ministre qui vienne non pas d’une haute école mais plutôt du
terrain, afin qu’il n’ignore plus les difficultés du travail et ce qu’il
faille améliorer ? Cela me paraît tellement évident !!
Ras le bol de la langue de bois !
7-Le Budget :
Je ne suis pas férue en
chiffres, je sais quand même qu’une part du budget est en grande partie nos
salaires de fonctionnaires de l'Éducation Nationale. Notre salaire est non
discutable. Si le ministère décide de geler les salaires pendant 5 ans, on ne
peut que le déplorer, et le subir. Est-ce que dans les entreprises privées ce
système serait tolérer ? La première action du nouveau gouvernement a été
de s’augmenter ! Si la France a des dettes, peut être que les patrons, les
dirigeants devraient montrer l’exemple. A-t-on déjà vu un PDG rouler en 2CV
?
Ce qu’il faut savoir
c’est qu’un fonctionnaire n’a pas beaucoup de possibilités d’évolution,
ni de plan de carrière. Le concours pour être inspecteur avait une note écrite
sur copie anonyme mais à l’oral, il y a forcément un tri voire un délit de
sale gueule ! surtout si ce que l’on avance est politiquement incorrect.
A l’usine si on plaît on
peut quand même évoluer et devenir chef.
Je sais surtout que la Carte
scolaire se réduit comme peau de chagrin chaque année. Au bénéfice des écoles
situées dans le sud de la France. La politique est au dégraissage ("de
mammouth"dixit M. Allègre). Concernant la formation continue, le calcul est
bien fait : centraliser dans les grandes villes, signifie exclure les collègues
éloigné(e)s qui refusent de dépenser plus d’argent qu’ils n’en gagnent
en confiant leurs enfants en nourrice le temps du retour ; statistiquement le
nombre d’inscrits dans lesdites formations baisse ; le calcul de nombre de
remplaçants se fait en fonction du nombre de stages (???) ; c’est ainsi que
les poste de remplaçant (ZIL et Brigade) disparaissent. La politique n’est
pas dans la direction d’une augmentation de budget !!
En revanche, on nous rebat
les oreilles avec des mots qu’il faut bannir du vocabulaire du ministre de l'Éducation
nationale : "Rentabilité", "Rendement", "Résultats"
"Statistiques" etc... Un service public est totalement incompatible et
ne peut en aucun cas se calquer sur le fonctionnement des grosses entreprises
capitalistes et libérales.
Les évaluations CE2 s’étendent
au CE1, GS et même dans certaines circonscriptions à la PS et MS !!! dans ce
cas les évaluations sont des modes de sélection et être sélectionné à 3
ans moi, je trouve ça grave !!
Les postes de maternelle sont appelés à disparaître au profit des garderies privées, donc payantes. Évidemment les GS seront rapprochées du CP.
Les personnes ayant obtenu,
en retournant en formation (donc en ayant fait des sacrifices pour certains),
des diplômes internes pour avoir accès à des postes spécialisés, sont de
moins en moins puisque lesdits postes ne sont plus disponibles. Les enfants en
très grandes difficultés, selon la dernière politique en vogue, doivent être
intégrés dans les classes dites ordinaires (mais sans moyens en personnels,
matériels ou autre)
Les classes à PAC (projet
d’actions culturel) on aime bien les sigles à l'EN !
Sont en fait des dossiers
constitués par des enseignants qui ont un projet d’ordre culturel,
artistique, architectural, ou de design... Ce dossier est soumis à notre
hiérarchie qui accepte ou non ce projet et peut éventuellement le financer.
Cela se fait de moins en moins. C’est décourageant de chercher des objectifs
pédagogiques et tout le tintouin et qu’il soit décider que ça ne se ferait
pas. De plus on peut proposer des personnes ou associations mais ce n’est
qu’ensuite que l’administration considère quelles ne font pas partie du sérail,
mais en aucun cas notre hiérarchie ne fera redescendre la liste des personnes
à constater qu’elle a agréée !!!! Il faut d’abord un projet, toujours !!
Les projets de
circonscriptions sont là pour les conseillers pédagogiques et l’inspecteur
se fasse reluire ou "briller les épaulettes", mais rares sont les élèves
qui bénéficient réellement de quelque chose suite à leur investissement dans
ledit projet.
La répartition des
richesses est loin d’être égale. Il n’y a aucun moyen sur le terrain.
Quand un représentant vient dans une école, si la taxe professionnelle st élevée
sur la commune et que le Maire est un pro-école alors on est souriant mais
sinon on choisit, on pèse le pour et le contre, alors que ces questions ne
devraient pas se poser chaque école devrait être super-équipée, dernier cri,
photocopieuse et quantité de papier pour créer son journal d’école, réseau
informatique avec du personnel qualifié pour la maintenance (on doit toucher à
tout mais on n’est pas des électroniciens) une bibliothèque digne de ce nom
avec richesses d’albums, documentaires, romans, abonnements en tout genres...
C’est une vision idéale pour la totalité des écoles mais le malheur c’est
que l’école reflète la société dans laquelle elle navigue. Une grosse part
du gâteau pour une élite et le reste des gens regardent l’élite se goinfrer
de manière indécente !! Jusqu’à quand les crève la faim vont-ils regarder
la langue pendante, quand est-ce ‘ils ne vont plus satisfaire de quelques
miettes tombées ????
Qu’est-ce
que c’est que cette société ? Les coups de gueules dans d’autres domaines
à suivre
L’école survit avec
l’argent donné par la Commune(une somme allouée par enfant) pour les
fournitures fongibles/consommables, il y a la coopérative scolaire qui paie des
sorties, spectacles pour les enfants.
Mais l’Inspection Académique
regorge de personnels administratifs qui brassent bien souvent de l’air (cf.
les modifications de banque citées plus haut) et parfois des aberrations telles
que ces ZIL qui se croisent, sur les routes qui les conduisent à leur
remplacement, des T1 nommées à deux extrémités, qui signale cette aberration
à l’IA, qui refuse car "il ne faut pas créer un mouvement parallèle"
Mais derrière notre numéro
de matricule aussi appelé numen, il y a un être humain, sa
famille qui en dépend, parfois propriétaire d’une maison (en accès à
propriété car l’enseignant n’est pas vraiment riche sauf exception), un véhicule
pas toujours neuf, pour faire 200km/jour par exemple.
8 - Les évaluations
Il y a 12 ans environ, ont
été mises en place les évaluations CE2 qui devaient à l’origine être un
"cliché" à l’instant T, d’un groupe d’élèves. C’était
pour avoir un coup d’oeil global des difficultés des élèves, par conséquent
un point de départ précis de sa classe. Ce que l’on appelle de l’évaluation
formative (encore du jargon) à opposer pour les néophytes à l’évaluation
sommative (autrement dit les notes sur 10 ou 20)
9 - Les vacances.
Je pense qu’avec les 35 heures certains employés aient plus d’avantages que les
enseignants avec les vacances. Les salariés n’on ont pas plus que les
enseignants, la partie émergée de l’iceberg, montre moins d’heures
effectives. Mais les heures de recherches de documentation se font en dehors des
heures de présence. A ce sujet, on se débrouille pour monter nos cours de manière
totalement indépendante et autonomes maison en est totalement responsable également.
Les heures de réunions sont obligatoires et on ne peut pas les récupérer. Les
vacances sont obligatoires, imposées. Jamais un enseignant ne profite des
tarifs hors période scolaire. Les samedis soir ou les dimanches
d’exposition d’objets réalisés par les élèves, notre présence est forcément
requise mais elle n’est pas comptabilisée. Les gendarmes qui partent en
mission dans les DOM-TOM reviennent et ont plusieurs semaines de congés de récupération.
10-La médiatisation
Les médias parlent quelque
fois de l’école un prof qui se fait poignardé par un lycéen (décembre
2005), le documentaire de Être et Avoir, le film de B. Tavernier "ça
commence aujourd’hui" était un reflet assez proche de la réalité.
Le téléfilm "L'Instit'"
avec Victor Novak/Gérard Klein ne l’est pas du tout.
Les médias ne sollicitent pas
notre avis, c’est dommage ! Car ce n’est pas parce que dans le public tout
le monde est allé à l’école, et que chacun croit savoir comment il faut
faire, que c’est vrai.
Est-ce que les gens savent
vraiment faire le tri entre ce film et le téléfilm ?
En cas de coup dur,
d’agression, les syndicats et l’Autonomes de Solidarité (une sorte
d'assurances supplémentaire dans le domaine juridique) offre peu de soutien. L’IA
ne se déplace pas pour accompagner au tribunal la collègue-victime.
Chaque ministre veut marquer son passage et propose à chaque modification du
gouvernement une nouvelle réforme et ne tenir aucun compte de ce que l’ancien
ministre avait commencé. A chaque changement on rase et on recommence. Y en a
marre !!
Il faut que le ministre soit
quelqu’un du terrain ou bien qu’il s’entoure de gens de terrain. Il y a 5
ans dans les écoles on nous a demandé de quantifié des besoins, les projets,
les manques etc. Pour ma part je l’ai fait consciencieusement, trois ans plus
tard il a été créer des rencontres enseignants, maîtres parents pour parler
de l’école. A quoi bon ?
Comme dit le directeur de
l’Institution dans "les Choristes" "Action/Réaction"
Il faut agir en fonction de ce qui a été demandé dans l’immédiateté.
Mettre l'éducation en avant et non les militaires ou la police. Une cohorte
d’élèves bien éduquée, bien instruite devrait limiter les problème de sécurité
et de chômage, non ?
M Allègre a proposé de
supprimer le mot "féodalité" des manuels d’Histoire. Je ne pense
pas que c’était pour jouer au jeu Taboo où l’on doit deviner le mot
"véliplanchiste" sans "plage", ni "sable", ni
"combinaison", ni "planche".
Dans l’actualité on parle de transformer dans les mêmes manuels, tout ce qui
concerne le colonialisme. On peut en parler aux lycéens mais en évitant
soigneusement les mots "esclavage", guerre d’Algérie" etc...
Une population qui connaît son passé construira son avenir, c’est ce que je pense. C’est pour cela que j’emmène mon fils, tout comme moi je suis allée, enfant, aux commémorations du 11/11/1918 et du 08/05/1945.
Barbara D.